“Je commence un tableau et je l’achève. Je ne pense pas à l’art pendant que je travaille, j’essaie de penser à la vie.”

(Jean-Michel Basquiat)

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Démarche

Le chaos organisé

J’ai toujours aimé dessiner mais j’ai commencé la peinture en 2005.

Au début je travaillais à l’huile et j’étais fortement influencé par le travail du peintre tihangeois  Jean-Michel Ruisseau.

Je réalisais donc des toiles figuratives avec un fond généralement plus abstrait.

Peu à peu, j’ai expérimenté la matière d’une façon plus énergique.

Mes premiers travaux abstraits étaient des recherches de matières réalisées au sol sur du tissu tendu ou de la toile.  Les couches successives de peinture étaient étalées à la raclette.

Au fil des années, j’ai tenté d’atteindre un équilibre entre matière et couleur.

Aujourd’hui je travaille toujours au sol sur des châssis entoilés que je fabrique moi-même.

Mon format habituel est le 100 par 100.

La matière  est réalisée assez rapidement avec du latex, du ciment, de la sciure… de façon violente, presque chaotique. Les craquelures et les décrochages ne sont pas rares. A ce moment, on est plutôt dans une phase d’action painting.

Ensuite, je travaille les couleurs à l’acrylique en couches successives qui fusionnent entre elles ou pas, suivant l’effet recherché.  Le geste est plus posé, je répartis les nuances, j’obtiens des camaïeux, des coulées sombres, des zones plus lumineuses…

Cette partie du travail a une durée très variable d’une toile à l’autre.  Parfois la magie opère au bout de quelques heures mais sur certaines toiles, il faut plusieurs journées d’intervention.

Même si le geste est relativement précis, le mélange réserve des surprises que je viens le plus souvent mettre en évidence par des traits plus nets au marqueur ou au fusain. 

S’il fallait définir mon style, je dirais que je fais de l’abstraction suggestive car les zones contrastées qui deviennent des sujets, suggèrent des silhouettes animales ou des éléments de la nature dont je m’inspire fortement.